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Paris Fashion Week : Haute couture, Au pays des merveilles …

dita

Les défilés continuent d’illuminer Paris. Tout n’est que légèreté, fraîcheur et silhouettes savamment travaillées dans l’ombre des ateliers…

 

On ne boude toujours pas son plaisir et les créateurs non plus, semble-t-il, qui rivalisent d’imagination et donnent une image moderne de la Haute couture. C’est toujours un «laboratoire» et des pièces réservées à des privilégiées, mais quel spectacle !


Sportives chic chez Chanel

Justement, du spectacle, il y en a eu chez Chanel. C’est de nouveau sous la nef du Grand Palais qu’un décor immaculé, style night-club minimaliste, a accueilli le défilé printemps-été 2014. Sur une scène rotative, deux escaliers (clin d’œil à ceux de la rue Cambon, chers à Coco Chanel) qu’empruntent les mannequins, sautillant sur fond de musique orchestrée par Sébastien Tellier.

Le maestro Karl Lagerfeld n’a pas perdu son sens de l’humour et des petites phrases qui font mouche. Exemple : « Ah non, la guêpière, c’est ignoble ! » (Gaultier appréciera…). Le styliste préfère le style taille de guêpe. Tout est dans la nuance. Pour l’été prochain, sa collection, à dominante pastel, est corsetée, légère à souhait. Des ensembles robe-petite veste ajustée, du court virginal. Bref, une allure sportive, idéal pour descendre les fameux escaliers.

C’est encore plus facile en tennis : eh oui, même en haute couture, c’est tendance (les mannequins de Dior en étaient déjà affublées lundi), mais là, attention, ils sont brodés et assortis au modèle. Et pour la broderie, « tout est fait à la main, insiste Lagerfeld, c’est pas des trucs qu’on peut acheter. (Dans les ateliers, ndlr), ils font 20 centimètres par jour. » La grande maison s’est plue dans la métaphore « motocycliste » : les tops arborant banane et protège-genoux, en pailleté argent tout de même !


Le jaune superstar

On reste dans la légèreté avec le défilé de Stéphane Rolland, qui a déployé les ailes de femmes-papillons. La nature est bien représentée dans les collections depuis le début. Pétales, feuillages, un herbier de luxe. C’est épuré, structuré avec talent. Le jaune est superstar et capte magnifiquement la lumière. Un secret : la longue traîne de la mariée, qui était en orange, a nécessité 200 mètres de gazar et 200 heures de travail…

Vionnet : élégantissime
On l’avait annoncé, après Schiaparelli, lundi, la collection Vionnet imaginée par le styliste Hussein Chalayan, connu pour être à l’avant-garde, a fait son grand retour sous les projecteurs (la légendaire maison a été reprise en 2012 par une femme d’affaires kazakh, Goga Ashkenazi). Là, c’est une ode à la femme (parfaite sur toute la ligne, cela s’entend) : les robes du soir font rêver, transparence, fluidité, voiles d’organza… On adore le mariage du blanc et du jaune pâle, ces plissés aériens tout en douceur. C’est le luxe élégant. Le casting est réussi, à suivre…


La femme en pantalon

Vient ensuite la petite nouvelle entrée dans la cour des grands : Bouchra Jarrar. Place à la modernité. La créatrice a misé sur le pantalon, très près du corps, style smoking, porté avec une petite veste cintrée sertie de plumes ou une redingote. Même les blousons biker apparaissent dans cette collection qui se distingue des autres. Mais la femme-femme n’est pas loin et Bouchra Jarrar a conçu pour elle des robes près du corps en satin, tantôt gris tantôt bleu roi, simplissimes, mais très classe…

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