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Arnold Schwarzenegger : enfance rebelle, études brillantes… tout ce que vous ne saviez pas sur Schwarzy
Mr Univers, star planétaire, gouverneur de Californie ; rien n’a échappé à l’immigré autrichien en quête d’immortalité. À voir dans True Lies, mardi 17 octobre à 23 h 15 sur NRJ 12.
« Non, je t’en prie, dis-moi que tu n’es pas sérieux ? » Incrédule, Maria Shriver fixe son époux. Ce dernier sait ce que ressent la nièce de John et de Bob Kennedy. Mais, en cette fin 2003, le gouverneur de Californie, Gray Davis, vient d’être destitué, offrant à Arnold Schwarzenegger une opportunité. « C’est une occasion en or, plaide-t-il. La campagne ne dure que deux mois. Ensuite, je serai gouverneur ! Et ça, Maria, je le vois. Je le sens. J’en ai assez de faire l’acteur. Il me faut un nouveau défi ! » L’héritière du clan maudit pressent qu’elle ne pourra arrêter son mari. Lequel a toujours nourri sa volonté de mégalomanie. Ne l’a-t-on pas entendu déclarer, à 20 ans : « Je suis impressionné par les gens dont le souvenir survit aux siècles, voire aux millénaires, comme Jésus et Ramsès. » Un désir d’imprimer sa marque qui lui vient d’une enfance sur laquelle il n’aura cessé de prendre sa revanche.
L’enfance rebelle
Né en 1947 à Thal en Autriche, fils cadet, et malingre, d’un ex-militaire nazi qui le bat et le dévalorise au regard de son frère aîné, « Arnie » prend la voie de la rébellion, dès 13 ans, en pratiquant le culturisme. « Je n’oublierai jamais ce premier contact avec la force pure », dira celui qui reconnaît avoir eu « le potentiel qu’il fallait ». Travaillant comme un fou, le jeune homme remporte en 1967, son premier titre de Mr Univers et, cornaqué par un imprésario, part s’installer à Los Angeles. « J’étais poussé par la faim, le désir et la frustration d’avoir grandi dans un petit pays, admettra-t-il. Or, je ne voulais pas que quoi que ce soit dans ma vie soit petit. »
Les études et la fortune
Il commence, toutefois, par le bas de l’échelle. Descend en string dans la rue pour vanter ses premières salles de sport. Tourne un navet intersidéral, Hercule à New York, avant de se faire piquer le rôle-titre dans la série L’Incroyable Hulk par Lou Ferrigno. Si l’habit fait le moine, cet exhibitionniste semble rhabillé pour l’hiver. Ce qui n’est pas pour lui déplaire : « J’ai toujours été sous-estimé, dira-t-il, et cela a toujours tourné à mon avantage. » La preuve ? En marge de ses prestations huilées, Arnold décroche trois doctorats, dont un en économie. À 30 ans, il fait fortune dans l’immobilier. Et sa rencontre, en 1977, avec Maria Shriver se conclut, neuf ans plus tard, par un mariage qui le fait entrer dans la famille la plus select des États-Unis.
Au-dessus de la mêlée
Entre-temps, il a abandonné sa compagne Brigitte Nielsen à son rival testostéroné, Sylvester Stallone. « Schwarzenegger est passé maître dans l’art de peaufiner et manipuler son image, décrypte le journaliste Phil Bronstein. Les autres stars se sont, très tôt, tournées vers lui pour des conseils en marketing. » Il ne tarde pas à récolter les fruits de son investissement. Profitant du retour des héros sous l’ère Reagan, « Schwarzy » s’impose, en 1982, dans Conan le Barbare. Il attend deux ans de plus et Terminator pour devenir une star. Avant de supplanter « Sly » et Bruce Willis avec Predator, Total Recall et True Lies, au tournant des années 1990. Sous la direction de McTiernan, Verhoeven et Cameron, le grand spectacle se fait intelligent et autorise même Schwarzy à s’humaniser, dans le registre de la comédie, avec Jumeaux et Un flic à la maternelle.
L’ex-Governator en majesté
Ce père de quatre enfants sent, pourtant, le vent tourner. Ses films, à l’approche de la cinquantaine, n’ont plus le même succès. N’est-il pas temps de se réinventer ? Qu’importe si son double mandat à la tête de la Californie est à son image : tape-à l’œil et fait de compromis. « Il est duplice, dit une chose et en pense une autre. Et il a le talent pour nouer des liens personnels avec des gens qu’il poignarde ensuite dans le dos », dénonce sa concurrente Arianna Huffington. Le public, lui, le voit pragmatique, libéral et écolo, se moque qu’il ait abusé de stéroïdes ou divorce, en 2011, de Maria après la révélation d’une énième tromperie et d’un enfant caché. « Governator » a, depuis, refait du ciné, auprès de Stallone et d’autres gros bras en préretraite. Recasé, il vit avec Heather, une kiné de trente ans sa cadette. Dans son bureau, le septuagénaire a aligné les bustes de Lincoln, Kennedy, Reagan et Lénine. « Trois gagnants et un loser », lâche-t-il à leur sujet. Nul n’ignore dans quelle catégorie Schwarzy s’est rangé…