Booba et Lacrim : la police coupe court à leur clip de rap sauvage
Des policiers ont interrompu le tournage de la vidéo des deux artistes français, pour lequel ils n’avaient pas eu d’autorisation. Accueillis par des jets de projectiles, la Brigade anti-criminalité départementale a dispersé la foule avant d’imposer un retour au calme, dans la soirée de dimanche 21 mai.
Présents dans le quartier des Étangs, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Booba et Lacrim réalisaient un clip du morceau extrait de l’album Oh Bah Oui dimanche 21 mai. Le tournage, non autorisé, a été interrompu par la brigade anti-criminalité départementale dans la soirée, selon une information du Parisien.
Près de 150 personnes se sont rassemblées afin d’apercevoir les rappeurs. Euphoriques, certains sont même montés sur les toits d’un centre commercial, lançant des fumigènes. Une fois arrivés sur place, les policiers ont envoyé des grenades lacrymogènes, après avoir été la cible de jets de projectiles.
Les cités d’Aulnay-sous-Bois, lieux de tournage privilégiés
Déjà, en avril dernier, Fianso, star montante du rap français, avait privatisé sans autorisation une partie de l’autoroute A3, à la hauteur de la sortie Blanc-Mesnil-Aulnay, afin de tourner un deuxième clip de son dernier album. Pour les lieux dépendant de la Ville de Paris, seule la préfecture de police de Paris est compétente en matière d’autorisation de tournage sur la voie publique.
Depuis plusieurs années, les cités d’Aulnay-sous-Bois sont devenues des lieux de tournage privilégiés par les rappeurs. Booba y a tourné son dernier clip 3G, deuxième extrait de son album sorti en 2014. L’artiste a noué des liens forts avec la ville de 800.000 habitants, dans laquelle se trouve Unküt, l’une des boutiques de la marque de vêtements qu’il a créée. En 2008 avant lui, c’est le chanteur Tricky (ex-Massive Attack) qui y avait mis en scène son dernier titre, Where at it.