Mercato télé : comment les chaînes les choisissent leurs animateurs ?
Entre chaînes, boîtes de prod’ et animateurs, c’est le grand jeu de chaises musicales annuel. Le Chroniqueur masqué dévoile les dessous du mercato cathodique.
Au moment du mercato, de nombreux noms ont fuité pour savoir qui prendrait la place d’Anne-Sophie Lapix à la tête de C à vous : Bruce Toussaint, Stéphane Bern ou Daphné Bürki. Des animateurs populaires qui au final ont trouvé leur bonheur ailleurs. C’est le joker de la même émission, Anne-Élisabeth Lemoine, qui a été titularisée. C’est le diffuseur, France 5, qui a tranché, sur proposition de la société de production 3e Œil. Mais ça ne se passe pas toujours comme cela. Quand la chaîne commande un projet à un producteur, c’est elle qui a le dernier mot. France 3 impose par exemple Cyril Féraud à presque tous les producteurs avec qui la chaîne travaille. Quand Benjamin Castaldi cesse d’animer Secret Story en 2014, ce n’est pas Endemol qui choisit le nouvel animateur mais TF1, qui décide que le programme doit revenir à Christophe Beaugrand. Les producteurs n’ont eu d’autre choix que de se plier au bon vouloir de la plus grande chaîne de France.
Autre option : un animateur peut décider de développer un projet avec un producteur qu’ils soumettront ensemble à une chaîne. Dans ce cas, la chaîne n’a pas le choix. Elle prend le tout. L’émission et l’animateur. C’est ce qui s’est passé sur France 2 cette année avec Ça commence aujourd’hui. Réservoir Prod a proposé le concept associé au nom de Faustine Bollaert. Et ça a marché ! Autre exemple : Stéphane Bern a développé en 1998 l’émission Sagas sur TF1. Son producteur a ensuite imposé le spécialiste des têtes couronnées à Canal+ quand il a conçu 20h10 pétantes. Et c’est le même tandem qui produit et présente Secrets d’Histoire sur France 2.